dimanche 29 août 2010

Détente à Cuines!





Fin des vacances pour certain et début pour d'autres...
C'est dans cette ambiance que nous nous retrouvâmes à Cuines, en plein coeur de la Savoie et donc par extension de la Maurienne, pour passer quelques jours en compagnie de "parrain BenJ et " tata Elo". Les vacances en famille continuaient, encore à la montagne mais avec une touche de campagne en toile de fond puisqu'il fallait s'occuper des travaux des champs... Quoi!! tirer du bois, cueillir du champignon, récolter les haricots et autres produits du potager, une gageure pour des grimpeurs bêtes et obstinés.


Néanmoins, tout se déroula parfaitement grâce à notre météo si compréhensive. En effet, les deux premiers jours pluvieux furent consacrés à la cueillette des champignons, trompettes de mort et autres chanterelles, ainsi qu'à la découverte du jardin potager et de ses nombreux mystères : "Où sont les patates? tu crois que c'est ça?"

Puis le mardi profitant d'un temps plus clément, nous prîmes la direction, en milieu de journée, de la très réputée et célèbre falaise d'Hermillon. Le moral était haut et la motivation à son comble, évidemment, après avoir passer toute la matinée à attendre le transporteur UPS, pour une livraison "spéciale", et entamer un semblant de randonnée, les "manimals" n'en pouvaient plus.
Hermillon, pour ceux qui ne connaissent pas encore, c'est "l'annexe" de St Léger. Non, pas le site phare du Sud, mais la petite "bouse" locale de Maurienne fermée par arrêté municipal. Et oui, M le maire en avait marre de se faire "socratiser" par Prisme, pour l'entretien annuel de sa falaise. Hermillon donc, à 5 min de St Jean de Maurienne, à vue sa cote de popularité grimper en flèche cette année, et avec elle le nombre de berlots la fréquentant. Cet après-midi là, nous étions donc venus grossir, un peu plus encore, les rangs de cette catégorie de grimpeurs.
Échauffement dans les classiques et jolies voies en 6b, puis passage obligé dans Technique et bourrin, le 7a+ le plus facile de Maurienne. Benj, se mit la pression en tête dans une voie qui lui convenait pourtant bien. Et oui à force de faire travailler le cerveau, les biceps disparaissent... Même punition pour tata Elo qui restait désespérément scotchée dans le crux finaud du 6b. On lui avait pourtant bien dit de changer ses chaussons!!! Les pantoufles c'est mieux pour rester devant la télé par contre pour griffer une prise de pied c'est pas le top ;-) Enfin, un jour peut-être, remarque si c'est comme BenJ à la belote, on risque d'avoir des surprises...




Le lendemain, comme convenu, départ pour Aussois et la falaise du Croé. Là encore, une bouse qui aura pourtant été le théâtre de nombreuses compétitions dans la fin des années 80 et le début des années 90. Une bouse où chaque voie dans le mur principal est un combat à l'image de la classique d'échauffement Caroline en 6c+( voie de finale femme 88) et de fort du sourire ( voie de finale homme 87) en 7a+, pourtant annoncée 7b à l'époque.
Cela n'empêcha pas Tata Elo de réapprendre à grimper en tête dans le secteur du bas, et de se faire plaisir dans les 5c où la difficulté consitait de ne pas "zipper" des pieds tant la patine du rocher est importante. BenJ fit son blasé dans Caroline et le saucisson dans La pignote, le 7b voisin où je venais de me casser, de nouveau, les dents.



Cette journée grise et franchement digne d'un mois d'octobre fut sauvée lorsque je "clippais" enfin le relais de Déficit provisoire, le 7c+ valant 8a et son fameux crux sur Yaniro, marquant ainsi le retour au coin du feu pour tout le monde. Vous vous rendez compte, quatre personnes prêtes à faire le déplacement pour m'encourager et m'assurer dans ce projet malgré le temps incertain et des voies pourries...Merci les amis, merci mes chéries. Enfin, une chose était sûre on ne risquait plus d'y revenir.

Quelques jours forts sympathiques donc où Cuines nous procura calme et repos. A refaire à n'en pas douter, hein les amis?

jeudi 19 août 2010

Le vent des croix!

Le fameux vent des croix, celui qui nous amène à nous surpasser et nous permet de faire des perfs.
Récit de deux semaines de pure grimpe dans les gorges du Loup.

Jeudi 22 Juillet: départ chez les grand-parents pour prendre des forces et pour éviter les bouchons, d'après ma chère moitié. Nous avons donc fait le plein de protéines car nous nous attendions à forcer dans les voies déversantes et continues du Sud.


Samedi 24 Juillet: Nous étions à peine arrivés dans notre gîte à Coursegoule que je m'empressais d'aller voir le secteur Mésa Verde, pour faire un repérage rapide et grossier de son potentiel. Vingt minutes de marche sur la rive gauche du Loup avec des effluves de figuiers et de crottes de chiens ou d'hommes et me voilà devant le beau mur jaune de Mésa. Le pied de la falaise est idéale et les voies dans le 7ème degré sont légions enfin suffisantes pour m'occuper une semaine. Le Loup procurerait en plus une aire de jeu rafraichissante pendant les grosses chaleurs.




Dimanche 25 Juillet: Grosse motivation collective pour notre premier jour de "vrai" vacances... Enfin après 20 minutes de marche, chargés comme des mulets, nous étions déjà plus farouches et tendus; s'il fallait refaire ça chaque jour!
Un point positif, mes femmes pouvaient se relaxer au pied de la falaise, parfaitement plat.
Un groupe de locaux me conseilla quelques voies d'échauffement, mais rien en dessous de 6c dans ce beau pays. Pas trop dépaysé donc. CPE 6c tomba à vue, et Soso fit un essai en moul' très prometteur. Puis je me lança dans Hopi birthday un 7a très classe mais avec un gros pas pour aller chercher une bonne inversée main droite. Soso eut plus de mal avec ce pas un tantinet morpho. A peine chaud, je jetais mon dévolu sur Petit poucet, un 7c+ de 20m dans un mur jaune orangé légèrement déversant et parsemé de réglettes blanchies par la magnésie, bref une invitation à l'escalade que l'on ne peut refuser. Après une montée de repérage, j'enchaîne au premier essai, un peu à l'agonie dans le crux consistant à prendre main droite une petite arquée pour ramener l'autre main sur une règle verticale, fuyante de surcroît. Enfin très content et surpris de cette toute nouvelle impression de marcher les voies dures. Pour en finir, je fis à vue Castle rock 7a+ sur gros bacs, dément.

Lundi 26 Juillet: Rebelotte. Willy Wanca en 6c+ à l'échauffement, puis c'est CPE intégrale en 7b qui tombe à vue, assurément la grosse perf de la journée. Le moral en hausse, je me lance dans "The Project" du séjour, la très belle Arrow Head en 8a. Et là, c'est le drame, je ne bouge pas dans le second crux déjà bien haut et pourtant encore si loin du relais. Que faire? Après une rapide analyse je me dis que cette voie risque de me prendre plus de temps que prévu, et je déséquipe préférant passer à autre chose. C'est donc sur Same player shoot again en 7c que je passerai ma frustration. Un départ sur croûtes comme je les aime, puis des bacs pour enfin arriver à la difficulté que je passerai par la gauche. Biscuit? m'en fiche la croix est faite. Pour clore cette session et faire un peu de récup' active, rien de mieux que Pas de bras, pas de chocolat, le 7a de la falaise à l'itinéraire louvoyant.
Autant de croix dans la journée, n'était-ce pas dû à un autre paramètre que ma "pseudo" forme? Réfléchissons un instant pour trouver des raisons: les cotations sont gentilles dans le Sud. Oui, mais quand même, il s'agit d'un style auquel nous sommes peu habitués. La motivation est forte. Certes, cela joue beaucoup d'autant qu'ici rien de comparable avec les "bouses" Chambériennes, mais ne faut-il pas être motivé pour grimper par -4°C à Freterive ? Il y aurait alors une autre explication. Le vent, je vous dis, le vent. Les gorges du Loup est un lieu toujours agréablement aéré pour le plus grand bonheur des grimpeurs. La "collante" comme on la surnomme souvent et comme son nom l'indique, c'est ce petit vent frais qui nous empêche de suer des mains, et permet de tenir "toutes" les prises... L'endroit était alors idéal pour moi qui a une forte tendance à "mouiller" des doigts. Un gros handicap en temps normal, mais pas ici, cool.

Mardi 27 Juillet: Repos et bord de mer à Cagnes/mer. Une plage de galet fin.


Mercredi 28 Juillet: Devinez? A votre avis? Et oui, grimpe à Mésa Verde, avec la encore une grosse journée. C'est d'abord CPE en 6c qui tombe sous les assauts de Soso, puis De la terre au ciel 7b, que je réalise à vue. Cherchant un autre projet en 8a, je me lançais dans Les Niçois font du ski, l'intégrale de 37m. Encore une fois l'ensemble était trop dur et surtout trop long à travailler, sentant bien l'énervement grandissant de mon assureur, obligé de s'occuper du grimpeur et du "rampeur" à ses pieds. Pas de problème, je me rabattais sur la L1 en 7c, un super morceau de conti. Une fois l'affaire pliée, je déplaçais les dégaines dans la variante de fin: Les Niçois récidivent, toujours en 7c. Encore une croix facile faite flash, si on peut dire. Je trouvais encore un peu de force pour monter les paires dans Situation explosive, un 8a très bloc, complètement aux antipodes du style local, assez proche de Ruptur ( Le 8a des Glésy) ou de ce que l'on trouve au Dessous de Freterive, ma tasse de thé en somme.

Les Niçois font du ski 7c.

Jeudi 29 Juillet: Visite de Vence et plage.


Vendredi 30 Juillet: Inutile de vous tenir en haleine plus longtemps, la première semaine serait donc consacrée à Mésa Verde. Et oui, il me restait encore de belles voies à essayer. Tout d'abord plier ce prétendu 8a. Après quelques tentatives, pour trouver la méthode, ce fut chose faite lorsque tenant les deux minuscules arquées, je jetais dans le vide pour attraper le gros bac, synonyme de réussite. Encore quelques mouvements violents, puis la sortie plus facile sur grosses prises dans le dévers me permis de clipper le relais de ce "gros bloc encordé". Une bonne chose de faite tout de même. Alors qu'un "jeune" enragé en provenance directe du Tarn nous donnait une leçon d'escalade dans Arrow Head, je partis dans Ma vie en l'air, une voie en deux parties cotant 7a+ pour la première et 7c pour l'ensemble. Encore un joli voyage sous le thème de la variété. Gros dévers à bonnes prises en bas puis colos et petites prises en haut avec un zeste de rési, un régal. Il était temps car la fatigue guettait.


Samedi 31 Juillet: Changement de location et visite de Coursegoule, quand même!


Dimanche 1 Aout: On a fait des folies, changement de site d'escalade, direction le tout récent secteur de la grotte de l'iroquoi. Le dimanche c'est jour de grimpe chez les Sudistes. C'est donc sur une falaise "bondée" que nous débarquons. Vous vous rendez compte une douzaine de personnes en même temps!!! du jamais vu en Savoie et dans la Combe en particulier. Donc ça parlait et rigolait fort, le Sud oblige. Mais cela ne m'empêcha pas d'essayer Pas de Grelots pour Noel, un 7c+ très jeune et donc très abrasif. Evidemment, le rocher fut plus fort que ma peau et lors d'un essai, j'en laissais un morceau sur la prise clé, me permettant ainsi de marquer, pour un instant seulement, de mon sang cette voie, principalement sur les prises mains droites. Le doigt fendu mais "pansementé", je réussis tout de même L'exceptionnel Lionel, un 7a encore un peu sale. Pour Soso ce fut la voie de trop...qui sonna le retour dans nos pénates.

Lundi,mardi 2 et 3 Aout: Repos et cicatrisation au bord mer. Nous sommes même allés rendre visite au deux "tatoures" à Nice, alias "grande tatan" et " grande marraine", deux vacancières de charmes venues rechercher le riche russe sur la promenade des Anglais.


Mercredi 4 Aout: Le doigt encore endolori et rose, je ne pouvais profiter que des bonnes prises de Mésa Verde pour grimper. De plus Soso avait une revanche à prendre dans de Pas de bras pas chocolat. Direction la falaise donc où nous retrouvions un certain Mika, résolument décidé à enchaîner son premier 8a. Je profitais des paires placées dans Sitting boule en 7a+, par une autre cordée fort sympathique, pour la faire à vue. Soso ne prit hélas pas sa revanche dans Pas de bras...malgré l'enchainement d'une bonne section, mais retrouva des sensations et des muscles oubliés depuis longtemps. Mika planta un essai victorieux dans Arrow Head, une performance marquante qui devrait être rapidement renouvelée vu la tranquillité du bonhomme lors de l'enchaînement. Cette ascension réussie mit ma fierté d'octogradiste en jeu, et je décidai d'y retourner pour réparer l'affront. Armé de ma "perche"et de 15 dégaines, je me sentais d'humeur conquérante. Le bas se grimpa sans encombre, plus de difficultés, les quelques pas avant le crux n'existaient plus, et les méthodes dans le pas dur étaient mises au point ainsi que la sortie aux doubles fermetures de bras. Les essais du lendemain seraient victorieux, c'était sûr.

Sitting boule 7a+

Jeudi 5 Aout: Pas assez de peau, repos, plage et comme le veut la coutume "Di sante", resto.
Une superbe soirée, imaginez un peu, 2h de rallye dans les Gorges pour venir secourir ma dulcinée en détresse, sur les bords de la route, pour avoir oublié son code de CB, m'obligeant ainsi à aller chercher un autre moyen de paiement. Un régal.

Temps médiocre le dernier jour.

Vendredi 6 Aout: Le dénouement de cette histoire. Arrow head 1 - nico 0. Et oui, malgré 3 essais, point de salut. La faute à un chausson trop souple ne me permettant pas de bien pousser sur le pied gauche pour chercher calmement la prise main droite dans le crux, ou alors à cause d'un manque de conti. La réussite tient à peu de chose finalement. Tant pis, cela nous donnera l'occasion de revenir et puis faire la "coche" du secteur en 7 séances, c'était un peu trop "méprisant". Je finis néanmoins en beauté en réalisant la combi entre Sitting boule et Petit poucet pour une cotation en 7b+.

Samedi 7 Aout: Départ et fin du "trip" avec passage obligé par Gourdon et ses spécialités en compagnie de Nonno et Grand-mère venus nous rejoindre avant leur quinzaine Niçoise, décidément.


Un séjour très prolifique et reposant malgré la cadence assez élevée de journées de grimpe.
De retour dans notre beau pays, je profitais de cette quinzaine d'entrainement pour venir à bout de Startrique le 8a/a+ d'Arbin après quatre séances et plus de dix essais dont le dernier juste avant la pluie ou je parvins enfin à tenir la dernière réglette main gauche, tant convoitée.

dimanche 8 août 2010

Ah la famiglia!!!


Et oui, souvent vacances riment avec famille. Je dois dire que j'ai été servi, pendant ces quelques jours de bonheur "distillés" par l'EN, notre sponsor préféré.

Ma mission, occuper le frère, alias Gros gui pendant sa quinzaine alpine, entre Combe de Savoie et Haute Maurienne, l'autre pays de l'escalade sportive...J'y reviendrais plus tard.


Première étape donc, le canyon du pont du diable dans les Bauges, un petit chef d'oeuvre d'encaissement à faire absolument. Aussitôt fini de s'équiper, c'est à dire une heure plus tard à cause d'une combi T4 pour le Gros Gui, nous partîmes pressés et motivés.



Au programme de cette courte descente, un premier rappel de 6m pour se mettre dans le bain, puis un autre de 8m que l'on préféra sauter d'une marche à mi-hauteur, le pied, mais déjà très angoissant pour mon cher frère qui dû y réfléchir à plus d'une fois avant de se lancer dans les airs. Plouff, "finalement c'est facile". Puis la Cascade sous le pont, le gros morceau vous l'aurez compris. Devant l'obstacle, 10m de cascade terminant dans une vasque énorme et attirante, je ne pus résister à l'appel du saut encore une fois. Pas du goût de tout le monde évidemment et je dus mettre à contribution mes talents de BE en confectionnant un magnifique rappel débraillable avec clé sur huit, la base en somme. Puis vint le fameux passage sur main courante, que l'on passa dans l'actif grâce au niveau d'eau idéal. Enfin quelques brasses et la fin, magique.

Heureux, comme des poissons dans l'eau...

Deuxième étape, escalade au Croé par une chaleur "chaude" dirons certains et sous un soleil de plomb, pour se préparer au plat de résistance du lendemain. Une petite séance de "berlottage" en règle, terme qui convient à merveille aux vues des conditions et d'après la définition même donnée par notre AK national. Escalade donc dans du 4-5 en dalle qui se descendent certainement en ski l'hiver venu. Test de résistance à l'effort avec des chaussons d'escalade "taille trop petite" pour un cycliste plutôt habitué à de bonnes vieilles basket. Mais laissons plutôt parler les images:

Un début de technicité sur cette dernière.


Troisième étape: L'ascension du Râteau d'Aussois par la voie du Dièdre. Une classique un peu démodée à cause de la longueur de la marche d'approche. J'avais bien vu dans le topo : 3h de marche. Même pas peur, et puis le frangin veut marcher, allez banco pour cette voie. Debout à 5h du mat, prêts à 5h45 et au parking 30 min plus tard. Timing parfait. La première partie se déroule sans souci : un barrage EDF "interdit" aux passants (oulala pour un représentant de l'ordre) , un col. Pourtant, je sentais déjà la "
machine" fatiguée. Gros gui et ses chaussures de Parisiens en mal de matos, évidemment, fraîchement achetées chez "Le vendeur "( un truc avec campeur), me préoccupaient : "S'il marche pas vite, c'est qu'il a des ampoules !".
Mais 2h plus tard, il était toujours là le bougre.

Enfin après 3h30 de marche nous touchions au but, façon de parler car les hostilités allaient commencer.

De l'escalade old school, en dièdre et en dalle, voilà ce qui nous attendait. Quelques longueurs en 3-4 avant de débuter le dièdre à proprement parler, histoire de se mettre dans le bain. Déjà que du bonheur de placer mes protections dans ces fissures en excellent rocher, et Gros Gui heureux. Puis les 3 longueurs en 5b, qui firent grimacer un peu le frangin, mais sûrement pour des souvenirs encore plus forts.



Une fois au sommet, la bête était repue... on pouvait alors contempler le paysage mais surtout le chemin parcouru pour arriver ici, ainsi que celui qui nous restait à faire pour retrouver nos petites pantoufles et nos bières tant méritées. Allez plus que 2h30 de marche pour atteindre ce doux dessein.




Quatrième et dernière étape: Canyon de l'Ecot. Encore une perle creusée dans un granite très adhérent et donnant une sublime couleur à l'eau mais souffrant malheureusement de son succès et très parcouru à cette période. Il en faut plus pour nous décourager. Le premier passage fut express (1h à peine), doublant tous les groupes sur notre chemin et profitant du coup des bonnes astuces du canyon. Puis une fois seuls dans la dernière partie, nous prîmes notre temps allant même à refaire des toboggans pour le plaisir presque, c'est dire... Comme nous avions du temps et que nous avions quand même loupés de très beaux obstacles,
nous remîmes ça tranquillement.



Vacances d'accord mais sans oublier mes vieux réflexes de grimpeurs, les tractions et si possible dans une voie. Je profitais alors que notre camp de base soit installé en face du Croé pour jeter mon dévolu sur Déficit provisoire, un chef d'oeuvre de taille et de sika, dans une proue très déversante pour une cotation flirtant bon avec le 8a et pourtant annoncée 7c+!! Mais il y a des régions où les "+" n'existent pas et qui utilisent souvent simultanément une échelle de cotation plus restreinte, rendant les 7c+ terriblement durs, enfin, Cotations piège à cons. Ci-dessous la belle proue de Déficit provisoire, équipée par HLR pour la finale de l'open d'Aussois 90, et sortie à vue par Legrand et Raboutou notamment, les mules...



Voilà, pour cette parenthèse estivale qui aura permis à la Famiglia de passer un peu de temps ensemble, pour le plus grand bonheur des anciens.