mercredi 27 juillet 2011

Comme un air de vacances.



A chaque jour suffit sa peine... Voici l'expression qui convient le mieux pour qualifier ce début de période estivale. Mr Météo nous joue des tours chaque jour, nos amis nous surprennent, mon corps donne des signes de fatigue de même que ma chevelure autrefois abondante, ma motivation est devenue une grande fan de Roller coster, bref, nous voilà résigné à vivre chaque jour sans nous inquiéter des difficultés que nous réservera l'avenir. Cela veut naturellement dire sans projet d'escalade, moteur essentiel de notre pratique.


Pourtant, j'aurai dû voir venir le truc, lorsque, lors d'une séance au Marocaz, le fidèle Victor me concéda, sans honte, qu'il avait hâte d'aller sur la côte pour "surfer". Oui, vous avez bien lu, le noyau dur de LaCombe voulant stopper la varappe pour aller se faire dorer la couenne sur une planche... inimaginable.


Quelques jours plus tard, j'avais confirmation de ce sentiment de relachement quand mon genou donna des signes de faiblesse en plein crux de Destin de chien, 8a+/b. Diantre, un craquement dans le genou qui m'empêche de poser la jambe, est-ce grave docteur? Que nenni, le lendemain pour vérifier si la machine fonctionnait toujours, je remettais ça, par 35°C, à la cascade d'Alloix, en compagnie de Roberto. Non sans quelques boitillements, je parvins à la falaise pour une séance humide et moite. Malgré tout, sans chercher la performance, nous passâmes un bel après-midi dans la spirale du vandale en 8a et inch'alloix en 7c.

La météo nous avait pourtant épargné durant cette année, je me souviens encore de ce début de mois de juillet, si doux, temps idéal pour la grimpe, qui avait poussé LaCombe à sortir de sa Savoisie pour explorer la Yaute, nouvelle terre d'accueil du couple LaLoutre-NiKo, forcés de déménager pour des raisons sans importance : le travail. Proche de la frontière, à deux pas du Salève, les voilà heureux. NiKo, dans sa quête de la falaise la plus radicale, nous fit découvrir le secteur du coin au Salève, un eldorado pour grimpeurs savoyards, une base historique de l'escalade locale, un coin où chaque voie se mérite, du 6a d’échauffement au 8b+ d'un autre temps. Le bilan fut gratiné, extinction de voie à force de hurler dans le crux, très à doigt, d'un 7b+, brûlures au premier degré sur une grande partie du dos, biceps et pieds fumés dans la classique Saga du chablotin en seulement 7c. Heureusement, le lendemain nous décidâmes de changer de décors afin de profiter de la fraîcheur du sous bois, au Cruz, une falaise que je recommande fortement. Nouvelle journée, nouvelle falaise, deux ingrédients indispensables pour passer un autre bon moment. En effet, après avoir plié Enfifrine enfifre 8a au premier essai, je faisais à vue L'heure des mamans en 7b. NiKo donna toute son énergie dans un 7a+ à vue, alors que les belles se rassasiaient de bons nombres de voie du 6ème degré.





Le beau temps était aussi au rendez-vous lorsque nous nous étions décidés, non sans mal, à découvrir le nid d'amour du BenJ et de Tata Elo. Uriage était trop proche des Saillants du Gua pour s'en priver. Deux jours sur cette falaise avec une belle découverte au secteur spot à rolo. Mais les tourtereaux, après une année d'exil à Limoges, sont devenus plus adeptes du sport de glisse en chambre que du sport d'adhérence en pleine nature. Deux voies plus tard, le BenJ voulait déjà rentrer, et je dus user de toute ma psychologie pour le convaincre de revenir, tant les belles voies pullulent en ce site. Je vous invite d'ailleurs vivement à essayer Espèce d'espace, 7c, pour tester votre résistance.






Que c'est-t-il passé alors pour que cette belle météo, qui nous permettait encore de faire du canyoning, sans craindre l'orage, avec Christophe et Linette dans un Ternèze déjà surfréquenté, change si brutalement? Presque une semaine sans bouger, à regarder la pluie tomber!! Dire que certain dont le nom commence par Raymond et finit par Gaétan se plaigne, sur les sites communautaires, au bout de deux jours d'inactivités, de mon coté après cinq jours de repos forcés et un mariage en sus, j'étais comme un lion boiteux en cage.





Heureusement, la Maurienne allait nous accueillir, et grâce à son micro-climat non légendaire, nous permettre de grimper alors qu'une pluie battante s'abattait dans notre Combe bien aimée. Yaya et Blanblan, tout droit venus de leur contrée ostile, pour passer un peu de temps avec nous, allaient donc gouter aux joies de l'escalade à la sauce Mauriennaise. Rien de mieux, comme entrée en matière, que de leur faire découvrir le rocher des amoureux et sa face nord. Ce fut une Nouvelle sensation en 7b++ pour Yaya que de forcer sur ces minuscules arquées si chères à ce secteur, alors que j'en profitais pour travailler la filière me faisant tant défaut, la résistance, dans cette même voie. Vous connaissez la rengaine, nouvelle journée, nouvelle..., le lendemain c'est à la balme de plan chatel que l'équipe au grand complet se rendit. Encore une falaise qui vaut le coup, en altitude, bénéficiant du vent de la vallée, proposant une escalade athlétique et longue sur bacs, de vrais bacs, ceux de trois phalanges. Un site qui plaira au petite famille avec un pied de falaise plat et accueillant pour vos banbins. Coté escalade, des tas de 7b/b+, un 7c sur rocher péteux, El miccho qui réussit à Yaya, un 7c+ sur classe nommé Adada, et le 8a, la Ostia qui me donna du fil à retordre mais permit de me mettre la caisse en dévers. Sollières à faire en 6c+, est absolment à essayer pour tester vos biceps, d'ailleurs ce n'est pas Soso qui dira le contraire.



Sollières à faire, 6c+





El Miccho, 7c

La Ostia, 8a







Avant de rentrer, il restait encore une étape de montagne à réaliser : faire une grande voie pour clore les termes du contrat. Ce fut chose faite avec A vos starting rock à Pontamafrey, une belle voie expédiée rapidement pour respecter le timing serré de cette dernière journée avant le retour dans la grisaille routinière de la Combe.