dimanche 25 novembre 2012

All you need is love.


All you need is love... Un tube des Beatles en pleine période hippie, un hymne à l'amour délivrant son message de paix contre la guerre. En 1967, c'était le Vietnam, en 2012 c'est les chasseurs... Eux n'ont pas dû l'écouter souvent cette chanson, surtout lorsqu'il faut partager la nature. Tout est bon pour tirer un sanglier et "tant pis pour les balles perdues". L'ACCA de Montmélian pourrait s’enorgueillir d'être la plus bête de la Combe de Savoie. Quitte à être stupide, ils pourraient poser des panneaux " attention chasseurs bourrés, on tire à vue" à la place d'un vulgaire panneau " Chasse gardée". Cela ne va pas les aider à améliorer leur image auprès des grimpeurs de LaCombe, ni auprès des randonneurs, VTTistes... Il faut bien le dire, le chasseur fait peur et rien n'est fait pour que cela change.
Mais quelle erreur de s'en prendre à notre Luca national! Le vol de corde, passe encore, mais la menace d'une balle perdue parce que la zone est interdite pour leur bon plaisir, c'était intolérable. Un "fake" de la part du président de l'ACCA pour impressionner les nouveaux venus, mais qui ne prend pas avec nous! Aucun arrêté municipal donc pour interdire l'escalade sur cette zone de plusieurs hectares... Luca pourra ainsi continuer à taper des essais dans Startrique en attendant d'avoir la preuve formelle d'une quelconque interdiction.
All we need is blue... C'est vrai que le bleu est la couleur dominante de ces derniers jours et quel plaisir de  profiter d'un temps comme celui-ci sur nos falaises avant la rudesse de l'hiver. Le bleu est apparu lors d'un passage express à la Sainte Victoire, pour ne plus nous quitter. Quelques heures auront suffi pour jouir du secteur le plus laid de la Sainte, où un vieux projet m'attendait. Ainsi, avec un bon biscuit au départ, je réussis tout de même à faire C'est dur d'être un héros en 8a malgré les prises cassées dans le bas alors que SoSo se régala dans les dalles plus abordables toutes proches.





Chez LaCombe, on en a profité pour faire quelques belles cochent, Victor en tête puisqu'il rentre enfin dans le club restreint des grimpeurs de 8b avec l’enchaînement d'Infinity fada aux Rigauds, le rapprochant encore un peu plus du "brossage" de Suissesse. Encore quelques efforts, la Suisse n'est plus très loin, et avec ta toison et ta chevelure, elle ne pourra plus te résister... A Arbin, je FAte Fist and Furious pour une cotation proposée à 8a+, avec ce fameux mouvement d'épaule que je n'ai réussi qu'une seule fois lors de l'essai victorieux. Plus récemment je clippe le nouveau relais de La belle et ma bête en 7c+, alors que Luca, David et Antoine, qui a décidé de refaire du sport, continuent de se tirer la bourre dans Startrique sous les yeux de Victor à deux doigts d'emmancher Merlin l'emmancheur en gros 8a+. Une seule constante tout de même, la beauté du ciel automnal.





All you need is power... Je dirais même plus, force à doigts. Les amoureux de la Muraille de St Pan. (ils sont où?) savent de quoi je vais parler. Ici, impossible d’enchaîner la moindre voie si vous n'êtes pas capable de faire des tractions sur des arquées d'1/4 de phalanges. Pour les autres, il vous restera la possibilité de travailler votre technique de pied et l'art du placement millimétrique avec des chaussons d'escalade très précis vous donnant le cancer du pied en cinq minutes. Dans certaines voies il vous faudra même les deux, un comble. Pourtant, n'ayant ni l'un ni l'autre j'ai réussi à faire la coche du secteur, moins une, mettant de cette façon un but à Jean-Jacques, le dentiste des grimpeurs, un aficionado de ce style d'escalade. Dans la série des roustes, j'arrive en tête dans La mythologie du surbouc, encore incapable de faire le crux du haut, malgré mes tentatives désespérées par la gauche, suivi de près par le Chibro, ayant choisi Eureka pour son grand retour sur le caillou. Cette sortie était plutôt un prétexte pour venir humer l'air en quête des phéromones dégagées par SoSo dans on or in que de venir faire des coches. Luca planta aussi de beaux essais dans Euréka, nous montrant ainsi sa force pure en doigts...de pieds puisque pour compliquer la voie il ne veut pas se résoudre à utiliser ses Katana flambants neufs, leur préférant une vieille paire dépareillée.





All I need is 8b. C'est devenue une obsession, un leitmotiv, à tel point que j'ai mis, en grand, dans notre chambre conjugale la seule photo de la voie qui me hante avec ce mouvement que je ne ferai jamais.