mercredi 13 mars 2013

le poulailler est de sortie.


 L'hiver est bientôt terminé, il aura été rude, long, épuisant nerveusement, frustrant en somme pour tous les amateurs de caillou dans notre belle région. Il aura surtout été engraissant pour la plupart. A l'heure des premières sorties ensoleillées, les tee-shirts tombent et le constat est lourd, les animaux sont encore recouverts de leurs protections hivernales... Je veux bien sur parler de cette épaisse couche de graisse, la meilleure isolation naturelle contre le froid. Dans le poulailler LaCombe petits et grands profitent ainsi de ces quelques séances pour exhiber plumes et magrets. Afin de ne pas heurter les sensibilités, les identités de nos chers grimpeurs ne seront pas divulguées ( en tout cas pas tout de suite) et seul le lecteur avisé que vous êtes se reconnaîtra...

Tout commence à Brison les oliviers, un jour où seul deux coqs enragés, l'un jeune, beau, futur reproducteur et prêt à tout, l'autre complètement décati, un peu fou sur les bords et déplumé au milieu décidèrent, malgré un timide soleil, de grimper autour du lac. Les fortes précipitations des journées précédentes ne leur laisseraient que peu de choix et c'est dans Briseur de rêves et Pof Daddy en 7c+ qu'ils échouèrent. Le hasard fait bien les choses à certains moments et ces deux itinéraires se révéleront très sympathiques à grimper, dans deux styles totalement opposés. Le Jeune coq mit son but au Vieux dans Pof Daddy, mais ce dernier dû se retirer la plume du croupion pour enchaîner en premier la belle dalle que constitue Briseur. Comme quoi l'expérience prime dans ce type de voie.



Encore plus fou, les deux coqs projettent d'équiper une barre improbable vers la Savoyarde. Un chantier qui verra le jour dans quelques années si une solution n'est pas trouvée rapidement pour y arriver. Enfin cela n'est pas important dans le contexte car seul l'air libre peut réconforter les deux volatiles, prêts à y laisser quelques plumes.



C'est à St Pancrasse que le poulailler au grand complet entreprit sa sortie d’hibernation. Ainsi, poule, poussins, coqs et coquelet se retrouvèrent encore une fois au pied de la Muraille après une descente neigeuse propice à la luge. Nous troquions donc la confortable chaleur de nos maisons pour celle plus naturelle du soleil chartrousain, idéal pour emmener les poussins se dégourdir les jambes. Une sortie attendue puisque ma petite poulette n'avait pas vu le ciel bleu depuis fort longtemps, ni posée ses chaussons dans On or in. Pour le reste de la troupe, l'excès de bonnes graines pendant l'hiver se traduisit par un surpoids affectant nos performances. Le coquelet, armés de ballerines LaSportiva d'un bleu ravageur, se fit remettre sa crête à l'endroit dans Bobtail frénétic, alors que le Jeune coq, dans son jean moulant, se fit resurprendre au sommet de cette dernière. Pourtant, ce n'est que 7c+ cette pauv' dalle!!! La ruine du poulailler en profita pour faire une séance de shooting dans "The project" alias La mythologie du surbouc qui sera son premier 8b, si tant est qu'il enchaîne un jour.






premier crux
Là je tombe


Deuxième crux, passage à gauche
Là je tombe encore!!!


Un jour!!!
La basse-cour au grand complet se retrouva la semaine suivante à St Didier. Cet Eden qui était "the place to be" en 2012 apparaissait complètement déserté. Vous rendez-vous compte, l'année passée à midi il fallait se battre pour trouver une ligne d'échauffement disponible, puis attendre son ticket dans son projet de la journée alors que cette année, les résurgences tenaces aidant, personne pour vous embêter!! Une vraie falaise savoyarde en somme. La troupe que nous composions ne s'en plaindra pas puisque notre Canard national et sa compagne, l'Ours de Voiron, purent se délecter de belles lignes abordables telle PP roi de la dolf en 6b+ ou encore 176, un 7a ayant servi de voie de chauffe à Super magret, venu en repérage à la falaise. Drôle de basse-cour avec un ours me direz vous, mais à ce niveau ce n'est plus des plumes mais carrément du poil!




Le combat de coq eut lieu dans La fièvre du samedi soir, un prétendu 8a, ne vallant pas plus que 7c, de trois mouvements, où la principale difficulté résidait dans la tenue de la petite réglette main droite afin de remonter l'autre main sur une mauvaise pince. Un dernier effort pour replacer les pieds et envoyer sur une réglette main droite et le tour est joué. A ce petit jeu stupide le Vieux coq s'en sortit le premier, suivi par le Jeune. Le troisième concourant, notre Super magret, échoua de peu, normal, il s'agissait d'un combat de coq!!! Allez sans rancune, la prochaine fois on ira dans les vraies voies, avec de vraies cotations pour se faire retourner les ongles et casser les crêtes.





Pour retrouver les personnages de ce récit, il vous faudra être attentif et bien regarder les photos. A vous de jouer maintenant.