lundi 29 décembre 2014

2014 forever





L'année 2014 se termine, une année de plus qui se finit dans une douce quiétude, parfait mélange de bonheur et d'amertume. A l'heure des bilans, LaCombe ne pouvait que se rappeler de cette météo capricieuse qui gâtera, de manière quasi irréversible, la moitié de l'année et qui dans la seconde partie nous réserva, la nature étant bien faite, des instants de purs plaisirs verticaux.

Des fins d'années comme celle-là sont rares dans la vie d'un grimpeur mais après toutes nos incantations le Dieu de la météo daigna bien nous prêter attention. Retour ensemble sur ce long cheminement spirituel.


Pour commencer, un petit pèlerinage dans les Gorges du Tarn s'imposait de nouveau afin de montrer à notre maître toute notre sollicitude et notre motivation sans faille. Ce ciel bleu azur et notre joie à toucher du caillou parfait devait servir d’offrandes. Nous avions aussi pensé emmener de jeunes vierges effarouchées pour l'amadouer mais... la pureté se perd de plus en plus tôt de nos jours...















Cette semaine de retraite spirituelle nous aura donc connecté, mise en empathie avec notre vénéré. Nous étions relâchés, détendus, prêts pour la tourmente. Tel un paysan, la récolte de croix avait été suffisante pour voir venir l'hiver. En effet, Victor moissonnait quatre voies dans le 8ème degré avec : Bar-bitturique, Moules frites, Marée basse et Pilo for ever. Jeremy vendangea comme un fou de prière trois 7c avec Arachnide, Le bug de l'an débile et Action discrète. Sa couineuse, la trop gentille Audrey, telle une femme dévouée le supportait dans l'accomplissement des ses exploits tout en se régalant dans quelques voies plus abordables. Notre Dieu était même reconnaissant, puisqu'il dévia les jets de pierres de Claude lors d'une chute spectaculaire pour éviter la catastrophe. Soso devenait une vraie grimpeuse en enchaînant un 7a technique et fragile sur proue, me reléguant au rôle de piètre géniteur.


Deuxième étape de notre conversion, le retour à la pratique d'un lieu culte : Fréterive. Il ne faut jamais s'éloigner du droit chemin et telle la brebis égarée LaCombe a trouvé l’énergie de revenir aux fondamentaux. Ainsi, c'est à Fréterive que la plupart des messes des dimanches de Novembre ont été célébrées. Notre ferveur à honorer ce Dieu météo, si clément, nous permit, là encore, de réaliser de belles choses. Victor, entre deux essais dans un projet en 8b+, se contenta de plier rapidement Louise attack et La petite voie de gauche en 8a , alors que de mon coté, en bon enfant de cœur sage et discipliné, j'empochais aussi ces dernières ainsi que Le clito dont je fixais la cot' à 8a également. Une moisson de voies dures en récompense de nos prières, amen. Roberto et Denis venaient également, de temps à autre, assister à l'office. Ils furent eux aussi récompensés par la réussite du 7c en fissure oblique qui marque l'entrée dans le noyau dur des hérétiques de la varappe fréterivienne.

"Le clito" avec Denis à la prière

Victor touché par la grâce.
Roberto et son tisonnier


D'autres fanatiques venaient même les jours de bruines pour être touché par la grâce divine. Ainsi, Math Bouyoud réalisa son projet Scotch brite en 8c+ lors de la pire journée du mois mais aussi la plus froide, ce qui lui permit de tenir les micro-prises tout en pouce de sa dernière création.



Le Dieu météo était ravi, ses adorateurs méritaient de se détendre un peu. LaCombe tenta alors un virage vers le polythéisme. Le Dieu du rock nous accueillit en son église Lyonnaise pour nous marquer jusqu'au plus profond des tympans. Lenny on t'aime. Puis notre Dieu à tous, du moins à tous ses ex-stagiaires du BE escalade, Man Tessanne, nous convia à une rave party "grottesque" pour fêter le 40ème anniversaire de sa naissance. Nous chantâmes et dansâmes en son nom toute la nuit, all the night, god bless you, alléluia Man pour cette "party" hors du commun des mortels qui nous laissera pendant encore longtemps des souvenirs irremplaçables. Ainsi le temps d'une nuit, cette ancienne carrière de marbre se mua en un lieu de débauche propice à tous les excès. Dès le lendemain, nous allâmes vite nous confesser aux Lames, le temple de la dalle sur Grenoble, pour nous faire pardonner nos pêchers. Luca et Ben étaient de la partie pour une petite séance d'auto mutilation. Certains préfèrent se flageller avec des orties fraîches, chez les fanatiques de LaCombe nous optons pour un cassage de doigts en bonne et due forme.









Après tous ces efforts, Dieu fit son apparition. Une météo parfaite synonyme de bonne collante, une préparation spirituelle et psychologique aboutie, c'était enfin l'heure de concrétiser mon projet annuel. C’était donc à Arbin qu'allait se jouer l'épilogue de cette année 2014. Pour cette grande cérémonie treize grimpeurs étaient venus assister à l'exploit. De mémoire il s'agissait du record d'affluence sur cette petite vire. En grand gourou, Math Bouyoud était même là pour me montrer le chemin de la réussite, pour m'aider à franchir cette difficile étape. Le soleil léchait cette face ouest depuis quelques minutes seulement. La voie était libre, il s'élança. Quelques minutes plus tard, il atteignait le sommet des Tontons tringleurs en 8b. Il m'avait libéré. Je ne pouvais pas faiblir. Quelques instants après c'était à mon tour d'affronter cette barrière. Le premier crux passa presque sans forcer, mes doigts tenaient les prises fermement et il me suffisait alors de réciter ma partition. Je me trouvais lent, les mousquetonnages étaient imprécis à cause de l'onglet qui commençait à s'installer. Cela aurait pu m'être fatal mais je ne pouvais plus décevoir mon public à ce niveau et dans un dernier élan de frénésie guerrière je parvins à glisser mes phalanges dans ce tri doigt salvateur. Il restait encore deux dégaines avant le relais. J’avais dû faire une cinquantaine de fois cette dernière section, impossible de tomber à cet endroit. Le 21/12/2014 j’enchaînais moi aussi les Tontons tringleurs, peut-être mon premier vrai 8bVictor aussi tel un bon paroissien  était passé prendre son hostie puisqu'il marcha au premier essai Charlie et la chaude gâterie en 8a.









Cette fin d'année allait-elle encore nous réserver des surprises? Une dernière virée dans un autre lieu Saint était nécessaire pour en avoir le cœur net. C'est donc aux Andelys en Haute Normandie qu'il fallait aller. Pour fêter la venue du père Noel, LaCombe dut succomber aux sirènes de ce rite païen et s'offrit un pack complet de chaufferettes plutôt que d'invoquer la clémence de son nouveau Dieu. Résultat un autre 8a : On liquide et on s'en va.




Une météo clémente restera toujours pour les falaisistes que nous sommes un élément prépondérant à la réussite. L'entrainement à l'extérieur porta donc ces fruits. LaCombe espère vivement que 2015 sera du même cru. Bonne année à tous.

vendredi 17 octobre 2014

Du grand n'importe quoi!


Voici pèle-mêle un petit florilège de photos débiles des principaux protagonistes de LaCombe en exclusivité pour mes chers lecteurs. En effet, derrière chacun de vous ( inutile de vous retourner...) se cache un pervers qui sommeil et reste à l’affût de news salées, de nouveautés, de "qui couche avec qui". Ces derniers mois auront été riche en rebondissement à même de vous satisfaire. LaCombe se fera donc un plaisir de vous révéler à la manière d'une chaîne de la TNT, d'un VOICI, d'un GALA, l'actualité des stars locales ( faut quand même pas rêver) de la varappe.

Tout d'abord, il fait encore trop chaud pour grimper à Arbin. Malgré un petit thermique très agréable, le soleil cogne encore un peu trop fort pour que Luca puisse enchaîner 3 hommes et un trou fin, 7c. C'est sur que lorsqu'on arrive tout fumant à la falaise, il faut attendre que ça baisse sinon : "je ne tiens pas ces poutites arquées poutrides" !!! Même en mode ultra-light votre journaliste d'investigation préféré ne parvint pas à refaire le crux de Merlin l'emmancheur, indispensable pour espérer enchaîner la "connexion des forts" dans le dévers, autrement appélé les tontons tringleurs. Là, ça sent bien le 8b, bordel! Pour Jérémy, le berlot qui devient grand, la chaleur ne l’empêchera pas de réaliser la très classique Le bon, la brute et le trou béant en 7b+, encouragé par sa chérie et une troupe de lascars venus des quartiers de Montmélian. Il faut dire que la promesse de "double fist" en cas d’échec, lui aura donner des ailes!!! Du lourd, je vous disais...




Jérémy vous aime...


Sa copine Audrey, la fashion victim au collant imprimé et qui pousse des cris qu'on appelle du chant, aime le caillou...Enfin, vu qu'elle n'a pas réussi à enchaîner son projet de la journée (Sextoy's story) elle n'a pas dû aimer sa punition! Et connaissant la perversité de son mec, la belle n'est pas prête de regrimper... Décidément ces jeunes sont sans limite, ils ne respectent plus rien. Pourtant il existe bien deux piliers de notre société qui ne doivent pas être bafoués : la nature, si chère à chacun de nous et la vieillesse. Nos aînés ne sont-ils pas nos exemples? Comment arrive-t-on à faire des choses pareilles?





Restons dans le vif du sujet. Voilà à quoi ressemble la fistinère d'Arbin, le confort est spartiate mais il y a tout pour se (faire) défoncer les avant-bras et ce n'est pas Roberto qui dira le contraire, lui qui reprend le combat dans Startrique après une année d'abstinence. Ce jour-là il n'y avait pas que la température qui était chaude, la conversation allait bon train et dérapait souvent dans le graveleux, l’immondice de la performance sexuelle. Méfiez-vous donc si vous allez pour la première fois sur cette étroite vire, le comportement et les paroles des locaux peuvent choquer!!! Enfin depuis que le Man Tessanne ne monte plus en ces lieux, l'ambiance est plus propice à faire des croix, dirons certains.




Décidément cette falaise est belle, le grimpeur nettement moins.




Marquons une courte pause...Milo commence l'escalade et sa sœur le sait, ce qui la rend un peu débile.



A SuperU aussi, il y a eu du "mâles" de fait. Profitant des derniers créneaux avant le début de la chasse, l'élite des grimpeurs de LaCombe était donc montée tout là-haut pour s'adonner à son sport favori : la connerie. Après une courte pause exhibitionniste, pour plaire aux dames et accessoirement sécher les caleçons, chacun irait dans son projet du jour. Jérémy, blasé par 3 semaines "non-stop" de grimpe, se lança dans Paires de pincettes en long 7b, forcément dément. Sur la base de "qui a les plus gros", à moins que cela ne soit " je vais te le mettre bien profond", Victor déjoua la résistance de Redemption probable 8a, pour empocher la First Ascent au nez et à la barbe de son géniteur tombé comme un fruit pourri 3 fois de suite à l'avant dernier mouvement....Plus aucun respect vous dis-je! Mais je me vengerai un jour... Roberto, en grande forme après un été de grimpe chez les ibères, se promena presque dans les mouvements de Révélation la première voie en 7c+, de la trilogie immanquable de la falaise. Et oui, au risque de me répéter, je peux affirmer qu'il y a des perles à grimper sur ce nouveau spot. Mais revenons un instant sur les causes de cette forme olympienne. Il faut bien l'avouer nous avons pratiquer chez LaCombe un dopage particulier : une cure d'amaigrissement généralisée. En effet, Victor fait fondre sa bouée de prêt de 3Kg, passant d'un poids de grimpeur de 6ème degré à celui d'un septogradiste. Encore un effort et il sera "tanké" comme un octogradiste, le mec. Roberto suivit le même protocole de dopage extrême et revint à son poids de performance. Même de mon coté, la balance affichait de nouveau un nombre qui me convenait, me permettant de réaliser de belles choses en falaise. Décidément le sport de performance est un jeu débile pour névrosés, autistes de la vie que seule la recherche maladive du moindre gramme à perdre peut émouvoir. Pour être fort en escalade faut-il nécessairement être maigre et "sec" comme un coup de trique? Je serais tenté de dire oui si l'on fait une rapide analyse des morphotypes des grimpeurs "forts" aux pieds des falaises. Je suis dépité, pour reprendre une expression de NiKo, "quel sport de merde!!"





Enfin, notre article griffé à la VOICI, s'arrêtera sur la performance de Victor à la Balme de Yenne. Il aura eu raison de forcer à s'en faire péter la rate, puisqu'il enchaînera une voie, peu faite, de Steph Cholat, notre albatros, équipeur de "bouses souvent très bloc et sous-cotées". C'est quand même terrible qu'un gars aussi sympa puisse équiper des voies aussi... retords. Chapeau également aux nouveaux locaux de la falaise avec Seb et Luca qui arriveront à bout de Balaise tic et Arlette, deux 7c+ désormais incontournables, à Roberto qui trouvera l'énergie de plier 1980, le nouveau tube à la mode de "Balme" en 7c. Chapeau aussi, à nos petits bouts pour avoir mis de l'ambiance au pied de cette falaise où la testostérone peut rendre les grimpeurs un peu trop con. Enfin, lorsqu'on est un vrai mutant comme Math Bouyoud on est capable de marcher les 8b de conti, de force, de raconter des blagues pendant que sa copine et son compagnon poilu, pas Math mais Chips, font la nounou pour la marmaille. La Balme est encore une fois victime de son succès et de sa topographie parfaitement adaptée et compatible avec les exigences fédérales, il ne faudra donc pas vous étonner de voir des familles s'adonner à leur passion.






Pour clore ce numéro spécial voici la rubrique "qui baise avec qui"!!! Attention, c'est hot!!! Math couche avec Amandine, Seb couche avec sa femme Fanny, Je couche avec SoSo, notre bel italien aime NiKe(r) avec Caro, Jéremy se fait baiser par la nature et par Audrey, Victor aime sa main droite mais la trompe avec la gauche de temps en temps... Roberto et Babeth partagent le même lit, à leurs âges on couche moins souvent...
Par contre si vous voulez tous vous faire ( trouve le mot juste), vous pouvez tous venir à Mouxy le samedi. En effet, le "samedi c'est rouste à Mouxy" comme le disait notre couineur d'or. En plus, en ce moment vous pourrez bénéficier d'une ambiance hors du commun puisqu' au parking de l'ancienne station téléphérique du Revard, des troupes de painballeurs avec l'attirail complet, vous accueillerons pacifiquement. Rajoutez les chasseurs, leurs fusils et leurs chiens et le décor est planté. Notre infini amour pour nos "petits chats" nous conduisit à construire un abri anti-atomique digne de ce nom, ouf, sauvés.



Voilà, maintenant j'attends les procès pour diffamation, atteinte à la pudeur ou divulgation de la vie privée comme le ferait ma presse à scandale favorite.