jeudi 26 septembre 2013

Phrases cul tes



Quand ZEP, le dessinateur, l'auteur de BD à succès tant connu, l'inventeur de Titeuf, se met à faire dans le dessin pour adulte, vous trouvez ça génial, vous en parlez entre parents autour d'une bonne bouteille, rien de choquant en somme, cette forme d'art est tolérée tout comme le kama-sutra à une autre époque. A contrario, lorsque LaCombe sort de la norme en publiant des articles salasses remplis de jeux de mots, de contrepèteries, mélangeant de manière subtile les différents registres de notre belle langue, là on me considère comme le pire des satyres, comme un dégénéré atteint d'un syndrome frontal avec de dangereux troubles comportementaux envers la gente féminine.


Lorsque ZEP, grand amateur de Rock and Roll, sort des planches de dessins pour adultes, vous vous dites que c'est autobiographique et cela vous fait rire. Peut-être que vous vous retrouvez aussi un peu dans ces situations rocambolesques. Par contre, un post bien senti, au vitriol, pour dénoncer un problème ou plus ironique pour parler d'une nouvelle falaise, d'un catalogue de nom de voies à double sens, et c'est la levée de boucliers, on s’offusque, on trouve ça dérangeant, on a même honte de dire que l'on connait LaCombe.



Alors pour mes lecteurs assidus, pour les irréductibles, les amateurs de bons mots, les trublions de la langue française, voici un petit florilège des phrases cultes de LaCombe qu'il est impératif de connaitre pour briller en société. Alors évidemment, nous en avons déjà parlé, la société n'a pas toujours les idées placées sous la ceinture mais essayez de placer un : " Prends moi sec" dans une conversation sans faire rougir vos interlocuteurs ou sans passer pour un pervers ascendant cochon relèvera d'un challenge à votre hauteur. Il est vrai que dans le feu de l'action, les idées se perdent, deviennent confuses et notre langage dérape, nos esprits aussi d'ailleurs. Dans le contexte de l'activité escalade, en plein effort, crier sauvagement un : " fait chier je rentre pas les doigts, elle est trop petite" passe comme une lettre à la poste, mais autour d'une table d'inconnus, au mariage d'un de vos meilleurs amis par exemple, cela vous rangerait définitivement au rayon des obsédés sexuels, une étiquette qui vous collera à la peau de longues années durant.

- Avec LaCombe les femmes sont toujours à l'honneur sauf quand Olga nous dévoile que : " c'était tellement dur que je n'ai même pas pris de plaisir.", en redescendant de 20000 vieux sous mémère à Arbin.
- "Elle est tellement grosse que je n'arrive pas à la prendre entre les dents", nous dira Luca quelques instants plus tard lors d'une énième tentative dans Startrique. Qui n'a jamais grimpé avec une corde de 14 mm restée tout l'été au soleil?
- A la Balme, Roberto nous conseillera : " de ne pas la mettre trop profonde, ça mouille!", en parlant d'un bac légèrement mouillé dans Orange mécanique.
- Toujours à la Balme une phrase telle que : " t'as pris ses knee-bars (prononcez nibards) pour coincer les genoux" ne signifie pas que vous êtes un adepte du bondage le plus extrême mais simplement que vous avez besoin de genouillères pour venir coincer les genoux contre le rocher. Cette falaise étant internationale vous devez être capable de vous exprimer dans plusieurs langues pour qu'un quidam généreux puisse vous prêter, le temps d'un essai dans votre projet pluri-annuel, la fameuse genouillère anti-douleur. Après, libre à vous de vous meurtrir la cuisse pour mieux ressentir les choses comme Luca, ou d'opter pour le "sans genou" tel Gaétan. Pour ma part, j'ai choisi d’éviter ces voies trop longues car : " Je transpire trop quand c'est long, je préfère les trucs court". Aucune allusion. C'est ainsi que je me suis lancé à corps et à cris dans Potenstein, une couenne de 12m de haut, située à l’extrême gauche de la falaise. Mon fantasme de cougars m'aurait-il alors poussé à dire : "J'aurai dû en prendre une vieille pour faire ça!" ? Non, impossible. Je parlais juste du type de corde à utiliser pour enchaîner cette voie, puisque 80m de cordes neuves ne sont pas vraiment indispensables. Plus sale encore, les habitués, que l'on surnomme les "Balmeux" y vont franchement avec des : " Allez Pierre! Elle te veux celle-là!" en guise d'encouragements mélangés de conseils très perspicaces comme : " Tu la retournes et tu la prends avec le pouce!". Personne ne pouvait imaginer un seul instant que Thierry était amateur de "thumb fucking", à moins d'être comme le monsieur sur la photo ci-dessous. Encore un pervers de la grimpe qui s'ignore.




- " Elle m'a complètement vidée celle-là !", nous confia Victor un jour. Non, là encore il ne s'agissait pas d'un commentaire post soirée PC (Plan Cul) avec quelques étudiantes délurées et désinhibées par l'abus d'alcool. Il arrive simplement que l'effort demandé par l’enchaînement d'une longueur puise au plus profond de nos réserves. Ainsi complètement cuit après une belle performance dans Le bond du tigre à SuperU, Victor laissait aller ses impressions avec franchise.
- Finalement c'est encore Victor qui aura le mot de la fin : " Avant même de commencer je suis déjà raide ! ", conclu parfaitement cet article sans intérêt, superficiel et digne du plus mauvais des torches culs du WEB.

Promis la prochaine fois je me la jouerai poète, ou chanteur, pleins de finesses, façon Mathieu Chedid avec des : " Montre moi encore, le monde à l'envers, l'envers de ton corps me donne des vertiges" pour décrire la scène suivante. Décidément ils sont forts ces artistes.