lundi 25 octobre 2010

le pire et le meilleur


Le pire et le meilleur, comme le chantait le groupe FFF et Marco prince, dans les années 90... Un tube à l'époque, une chanson qui résonne encore dans mes oreilles d'ex-jeune rebelle banlieusard avant d'être touché par le virus de la montagne. A cette époque escalade rimait avec "Bleau", sauts dans le sable car les crash-pads n'existaient pas encore, et bitures les samedis soir avec les pots à l’Entrepôt, un pub, mi resto, mi boite de nuit... tout un programme.
Aujourd'hui, c'est en bon représentants du FFCAM, qu'avec NiKo ( Nico.F n'est plus, vive NiKo...) nous sommes allés, pour le pire et le meilleur, nous exciter sur nos bonnes vieilles falaises LaCombesques!!!
Mais, pour ce week-end automnal, ce fût plutôt : le meilleur et le pire.
Le meilleur samedi avec des conditions de grimpe idéales et un soleil juste présent, parenthèse d'une semaine horrible et froide.
Le pire, dimanche avec une pluie battante et un brouillard omniprésent, nous obligeant à nous rabattre sur de vieux projets, en terrain connu, dans la Combe de Savoie évidemment.

Le rendez-vous était donc pris le samedi matin vers 11h à Arbin, eh oui, comme nos homologues de LaCuvette, on aime se donner RDV à l'aube pour profiter de la quiétude des lieux... Bref, après une répartition équitable du matos, afin d'optimiser la montée vers cette magnifique barre rocheuse, nous prîmes le chemin des vignes en discutant. Des conditions idéales, je vous disais, et pour cause NiKo, avec un moral en dent de scie et sans sa Loutre pour l'accompagner, parvint quand même à torcher les deux 7C du secteur, au premier essai s'il vous plait. Ainsi Le bon, la brute et le trou béant, voit sa cotation stabilisée et Teube raideur son pas de bloc avec le plat/pince main droite démystifié par une autre méthode.


NiKo dans Teube raideur 7c/c+

Trop content de refaire des croix.

Enfin, le beau temps ne fait pas tout, sinon j'aurai réussi à clipper le relais d'Alerte à malaucul 8a+/b, sans tomber avant... Il faut positiver, je monte de plus en plus haut, et d'avis d'expert : " encore 10 essais et ça fera !". Pour ne pas rentrer les mains vides, j'allais faire un tour dans Le seigneur des anus , un 7b très bloc sur 10 mouvements où le pré-clippage des premières dégaines est obligatoire... La FA faite, il était temps de rentrer dans nos foyers.

Dimanche, le pire, pluie et brouillard, moral en baisse et surtout une envie de ne rien faire... Encore une journée sur ce satané PC, à jouer comme un ado boutonneux, en attendant que le temps passe. Puis un SMS, LUI contactait JE pour savoir si JE voulait faire un peu de pan cet aprèm. JE c'est MOI, un mec pas très motivé et obnubilé par une seule voie en ce moment et qui préfère "tatanner" que de sortir lorsqu'il fait moche. LUI c'est un mec qui est en train de retrouver la motivation pour grimper et qui se fait ch... chez lui car sa copine est partie avec des potes faire un trip Fontainebleau. Donc LUI demandait ce que JE voulait faire. JE lui répondit de passer chez eux et que LUI et JE improviseraient. Le deuxième rendez-vous était pris, encore plus tôt cette fois, 14h, pour ensuite filer à Fréterive, beaucoup copiée mais jamais égalée, voir si les voies étaient sèches.





JE voulait faire découvrir à LUI cette perle de la Savoie boudée, méconnue et protégée par les naturalistes depuis qu'un couple de faucons Pèlerins y avait élu domicile. Cette perle n'apparaissait pas sous son meilleur jour à LUI, l'humidité ambiante était proche de 100% et la visibilité très réduite. Qu'à cela ne tienne, JE proposa à LUI de se réchauffer dans un 7c+ très, trop, bloc du bout de la vire. LUI puis JE se firent donc corriger avant de jeter, communément leur dévolu, sur Le Clito, l'autre 7c+, tout en dièdre, très sympa mais très sous-coté, de la falaise. LUI se sentit d'amblé conquis, vous pensez bien, une approche en 7a+ pour se retrouver dans un dièdre déversant, à gesticuler comme un vers pour trouver la position idéale et efficace. JE se rappelait combien il n'avait pas aimé la sortie, tout en contrôle de ballant, ainsi que les placements sur des pieds patinés dans ce dièdre qui donne la mesure du vide. Finalement, JE s'en sortit plutôt bien et y retournera avec plaisir pour ajouter une autre croix à son carnet. LUI fit même un essai alors que la brume empêchait JE de le distinguer correctement. Ces deux gars là, LUI et JE rigolaient, trop contents d'être quand même sortis et d'avoir grimper malgré les conditions. A moins que JE ne rigolait en pensant à la remonté, sous la pluie, de la via-cordata et comment LUI allait le détester...


NiKo dans le Clito 8a

La remonté sous la pluie, mythique!!

Dimanche, le pire avait été évité... Le meilleur allait venir.

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