Et oui, souvent vacances riment avec famille. Je dois dire que j'ai été servi, pendant ces quelques jours de bonheur "distillés" par l'EN, notre sponsor préféré.
Ma mission, occuper le frère, alias Gros gui pendant sa quinzaine alpine, entre Combe de Savoie et Haute Maurienne, l'autre pays de l'escalade sportive...J'y reviendrais plus tard.
Première étape donc, le canyon du pont du diable dans les Bauges, un petit chef d'oeuvre d'encaissement à faire absolument. Aussitôt fini de s'équiper, c'est à dire une heure plus tard à cause d'une combi T4 pour le Gros Gui, nous partîmes pressés et motivés.
Au programme de cette courte descente, un premier rappel de 6m pour se mettre dans le bain, puis un autre de 8m que l'on préféra sauter d'une marche à mi-hauteur, le pied, mais déjà très angoissant pour mon cher frère qui dû y réfléchir à plus d'une fois avant de se lancer dans les airs. Plouff, "finalement c'est facile". Puis la Cascade sous le pont, le gros morceau vous l'aurez compris. Devant l'obstacle, 10m de cascade terminant dans une vasque énorme et attirante, je ne pus résister à l'appel du saut encore une fois. Pas du goût de tout le monde évidemment et je dus mettre à contribution mes talents de BE en confectionnant un magnifique rappel débraillable avec clé sur huit, la base en somme. Puis vint le fameux passage sur main courante, que l'on passa dans l'actif grâce au niveau d'eau idéal. Enfin quelques brasses et la fin, magique.
Heureux, comme des poissons dans l'eau...
Deuxième étape, escalade au Croé par une chaleur "chaude" dirons certains et sous un soleil de plomb, pour se préparer au plat de résistance du lendemain. Une petite séance de "berlottage" en règle, terme qui convient à merveille aux vues des conditions et d'après la définition même donnée par notre AK national. Escalade donc dans du 4-5 en dalle qui se descendent certainement en ski l'hiver venu. Test de résistance à l'effort avec des chaussons d'escalade "taille trop petite" pour un cycliste plutôt habitué à de bonnes vieilles basket. Mais laissons plutôt parler les images:
Un début de technicité sur cette dernière.
Troisième étape: L'ascension du Râteau d'Aussois par la voie du Dièdre. Une classique un peu démodée à cause de la longueur de la marche d'approche. J'avais bien vu dans le topo : 3h de marche. Même pas peur, et puis le frangin veut marcher, allez banco pour cette voie. Debout à 5h du mat, prêts à 5h45 et au parking 30 min plus tard. Timing parfait. La première partie se déroule sans souci : un barrage EDF "interdit" aux passants (oulala pour un représentant de l'ordre) , un col. Pourtant, je sentais déjà la "machine" fatiguée. Gros gui et ses chaussures de Parisiens en mal de matos, évidemment, fraîchement achetées chez "Le vendeur "( un truc avec campeur), me préoccupaient : "S'il marche pas vite, c'est qu'il a des ampoules !".
Mais 2h plus tard, il était toujours là le bougre.
Enfin après 3h30 de marche nous touchions au but, façon de parler car les hostilités allaient commencer.
De l'escalade old school, en dièdre et en dalle, voilà ce qui nous attendait. Quelques longueurs en 3-4 avant de débuter le dièdre à proprement parler, histoire de se mettre dans le bain. Déjà que du bonheur de placer mes protections dans ces fissures en excellent rocher, et Gros Gui heureux. Puis les 3 longueurs en 5b, qui firent grimacer un peu le frangin, mais sûrement pour des souvenirs encore plus forts.
Une fois au sommet, la bête était repue... on pouvait alors contempler le paysage mais surtout le chemin parcouru pour arriver ici, ainsi que celui qui nous restait à faire pour retrouver nos petites pantoufles et nos bières tant méritées. Allez plus que 2h30 de marche pour atteindre ce doux dessein.
Quatrième et dernière étape: Canyon de l'Ecot. Encore une perle creusée dans un granite très adhérent et donnant une sublime couleur à l'eau mais souffrant malheureusement de son succès et très parcouru à cette période. Il en faut plus pour nous décourager. Le premier passage fut express (1h à peine), doublant tous les groupes sur notre chemin et profitant du coup des bonnes astuces du canyon. Puis une fois seuls dans la dernière partie, nous prîmes notre temps allant même à refaire des toboggans pour le plaisir presque, c'est dire... Comme nous avions du temps et que nous avions quand même loupés de très beaux obstacles,
nous remîmes ça tranquillement.
Vacances d'accord mais sans oublier mes vieux réflexes de grimpeurs, les tractions et si possible dans une voie. Je profitais alors que notre camp de base soit installé en face du Croé pour jeter mon dévolu sur Déficit provisoire, un chef d'oeuvre de taille et de sika, dans une proue très déversante pour une cotation flirtant bon avec le 8a et pourtant annoncée 7c+!! Mais il y a des régions où les "+" n'existent pas et qui utilisent souvent simultanément une échelle de cotation plus restreinte, rendant les 7c+ terriblement durs, enfin, Cotations piège à cons. Ci-dessous la belle proue de Déficit provisoire, équipée par HLR pour la finale de l'open d'Aussois 90, et sortie à vue par Legrand et Raboutou notamment, les mules...
Voilà, pour cette parenthèse estivale qui aura permis à la Famiglia de passer un peu de temps ensemble, pour le plus grand bonheur des anciens.
La suite La suite!!!!
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